L’affaire Stormy Daniels, un feuilleton rythmant la campagne présidentielle

L’affaire Stormy Daniels, un feuilleton rythmant la campagne présidentielle

Via sa société, La Trump Organisation, l’ancien président américain a versé Donald plus de130 000 dollars à la star du porno, en échange de son silence, à la veille de l’élection présidentielle de 2016. Ce procès se déroule d’une Amérique fragmentée, les démocrates luttent pour leurs droits, quand Les Trumpistes demandent plus de libertés.

Oscar Tessonneau

Deux Amériques s'affrontent

Dans l'atmosphère électrique de la salle d'audience de Manhattan, Donald Trump fait face à des accusations de corruption. Les juges de l’État de New York ont démontré que son ancien avocat et ami, Michael Cohen, a rédigé un ensemble de faux documents. Ces derniers permettaient de rendre plus opaque une sombre affaire de chantage. En effet, Donald Trump aurait utilisé sa société immobilière, la Trump Organization, afin de faire taire la pornstar Stormy Daniels. En recevant des chèques de la Trump Organization, cette dernière ne devait pas divulguer la moindre information sur les abus sexuels que l’ancien président américain lui aurait fait subir. Assez classique, depuis que Trump accumule les déboires avec la justice, cette affaire semble être une allégorie de toutes les tensions fracturant la société américaine moderne. Après avoir travaillé durant de nombreuses années dans la très vicieuse industrie du X, Stormy Daniels semble utiliser ce procès pour devenir l’une des nouvelles égéries de cette Amérique anti-Trump, luttant pour que les minorités américaines conservent ou gagnent des droits.

Bien avant ce procès, Trump n’avait jamais réellement cessé de s’attaquer à la justice, et aux droits fondamentaux des Américains que les trumpistes souhaitent remettre en question grâce au projet Schedule F, s’ils remportent les prochaines élections présidentielles en novembre. Anne Toulouse écrit que dès 2016, Trump s’en est pris à de nombreuses minorités luttant pour leurs droits, "en ciblant ses insultes en direction des immigrants latino-américains. Face à ces attaques, Toulouse précise que les minorités stigmatisées par le président ont résisté : « Sous Trump, il y a eu une montée du "Corporate Woke" où les entreprises se positionnent sur des sujets de justice sociale, souvent en réaction à la polarisation exacerbée par la présidence. Un sondage de la chaîne CNBC montrait qu’en 2022, 54 % des personnes interrogées accepteraient de gagner moins pour travailler si leur entreprise reflétait leurs valeurs." Ce phénomène illustre comment un simple procès met en lumière les fractures entre deux parties de la société américaine. Tandis que les électeurs démocrates luttent pour les droits des femmes, des minorités, et le bon fonctionnement de la justice, Donald Trump et ses proches ne cessent de contourner les décisions prises par la justice afin d’obtenir toujours plus de libertés. Dans son essai L'Art de Trumper la journaliste Anne Toulouse évoque le quotidien de cette Amérique urbaine et diplômée, à travers un événement s’étant produit dans les écoles du comté de Loudoun, de vastes sommes ont été dépensées pour accommoder de nouvelles normes progressistes. "Près de chez moi, la commission scolaire a débloqué 11 millions de dollars pour rénover les toilettes de deux écoles afin d’inclure une section pour les élèves qui ne s’identifient pas à la traditionnelle division entre filles et garçons." Ce passage montre comment l’électorat démocrate souhaite utiliser la justice et les tribunaux pour défendre ses droits, tandis que les sympathisants de Trump demandent toujours plus de libertés.

Le Wokisme corporate

Bien avant ce procès, Trump n’avait jamais réellement cessé de s’attaquer à la justice, et aux droits fondamentaux des Américains que les trumpistes souhaitent remettre en question grâce au projet Schedule F, s’ils remportent les prochaines élections présidentielles en novembre. Anne Toulouse écrit que dès 2016, Trump s’en est pris à de nombreuses minorités luttant pour leurs droits, "en ciblant ses insultes en direction des immigrants latino-américains. Face à ces attaques, Toulouse précise que les minorités stigmatisées par le président ont résisté : « Sous Trump, il y a eu une montée du "Corporate Woke" les entreprises se positionnent sur des sujets de justice sociale, souvent en réaction à la polarisation exacerbée par la présidence. Un sondage de la chaîne CNBC montrait qu’en 2022, 54 % des personnes interrogées accepteraient de gagner moins pour travailler si leur entreprise reflétait leurs valeurs." Ce phénomène illustre comment un simple procès met en lumière les fractures entre deux parties de la société américaine. Tandis que les électeurs démocrates luttent pour les droits des femmes, des minorités, et le bon fonctionnement de la justice, Donald Trump et ses proches ne cessent de contourner les décisions prises par la justice afin d’obtenir toujours plus de libertés.

"Quand on demande si le pays n’a pas fait assez pour l’égalité des Noirs, ces derniers sont d’accord à 84 %, contre 37 % chez les Blancs. À laquestion : 'Trump a-t-il empiré la situation ?' 49 % de Blancs répondent oui, contre 71 % de Noirs"

Les débats et les révélations qui émergent durant les audiences montrent de nombreuses fractures, mises en lumière par de nombreux faits divers, comme la mort de George Floyd. La journaliste cite les chiffres d'une enquête menée par l'institut Pew, qui révèlent des opinions marquées sur l'efficacité de Trump en matière de défense des droits des minorités, illustrant qu’il est le candidat d’américains demandant toujours plus de libertés : "Quand on demande si le pays n’a pas fait assez pour l’égalité des Noirs, ces derniers sont d’accord à 84 %, contre 37 % chez les Blancs. À laquestion : 'Trump a-t-il empiré la situation ?' 49 % de Blancs répondent oui, contre 71 % de Noirs", écrit Anne Toulouse. Ces statistiques montrent une claire division dans la perception des actions de Trump et leur impact sur la société. Les troubles civils qui ont suivi, impliquant des violences policières pénalement condamnables contre des minorités, illustrent l'ampleur des tensions et l'incapacité perçue de Trump à gérer ces crises de manière efficace.

Portland, en Oregon, qui se trouve à 3 000 kilomètres de Minneapolis mais qui est l’épicentre de la contestation aux États-Unis, le centre-ville a été le théâtre de scènes d’émeute qui ont duré près d’une année", précise Anne Toulouse dans son livre elle décrit longuement les scènes d’émeutes s’étant déroulées dans de nombreuses villes acquises aux Démocrates après la mort de George Floyd. Ainsi, elle dépeint un portrait d'une Amérique profondément divisée, les luttes de Trump contre la justice ont fortement mis en danger les droits des Américains. Ainsi, l’affaire Stormy Daniels présente une société américaine fracturée. Ce procès teste les limites de la cohésion sociale et politique dans un contexte nouveau les électeurs de Donald Trump défendent toujours plus d’indépendance et de liberté, quitte à semer le chaos au cœur du Pentagone, comme ils l’avaient fait en 2021, tandis que les Américains proches des Démocrates, plus éduqués, luttent pour obtenir toujours plus de droits.

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