Ne sacrifions pas les acteurs culturels en Charente-Maritime !

Ne sacrifions pas les acteurs culturels en Charente-Maritime !


Ces derniĂšres semaines, les mĂ©dias se font l’écho des coupures budgĂ©taires drastiques visant les structures culturelles, notamment en rĂ©gion Pays de la Loire ou Auvergne RhĂŽne Alpes.

En Charente-Maritime, le dĂ©partement a ainsi dĂ©cidĂ© de s’attaquer aux associations sportives et culturelles en rĂ©duisant de 50 % le montant des subventions, pour l’annĂ©e 2025. Cette dĂ©cision, brutale et arbitraire, fragilise le secteur culturel et va avoir un impact dĂ©sastreux sur l’emploi, sur l’offre et la vitalitĂ© culturelle de nos territoires. A l’heure oĂč la fracture sociale orchestrĂ©e par une politique gouvernementale libĂ©rale fait monter, dans notre pays et notamment dans notre dĂ©partement, la haine de l’autre et le repli sur soi, c’est une aberration de faire des Ă©conomies sur la Culture et le Sport. Casser ces dynamiques c’est sacrifier la cohĂ©sion sociale.

Au conseil rĂ©gional de Nouvelle-Aquitaine, le Rassemblement National proposait, lui aussi, de s’en prendre Ă  la culture, en dĂ©cembre dernier, avec un amendement pour une rĂ©duction de 20 % de l’enveloppe budgĂ©taire rĂ©servĂ©e aux festivals de la rĂ©gion. Beaucoup d’élu.es dans les collectivitĂ©s territoriales ne voient dans les artistes que des demandeurs de subventions, des profiteurs du systĂšme qui consommeraient de l’argent public, inutilement. Pourquoi la sobriĂ©tĂ© budgĂ©taire devrait-elle toucher prioritairement le monde culturel ? Pourquoi la crĂ©ation et l’éducation artistiques et culturelles devraient-elles subir les erreurs d’anticipation budgĂ©taire ?

Accuser de telles baisses de subventions va ĂȘtre difficile pour de nombreuses structures qui vont devoir se rattraper sur la billetterie, reportant le coĂ»t sur les usagers, ce sera probablement le cas des grands festivals, des SMACS et des scĂšnes nationales. Mais qu’en sera-t-il des petites structures, des petits festivals de territoires, souvent gratuits qui construisent leur trĂ©sorerie grĂące aux subventions des collectivitĂ©s comme “Violon sur le sable”, “Les Lapidiales”, et tous les petits festivals qui animent et rythment la vie des habitants loin des grandes villes, en territoire rural et insulaire. Quelles consĂ©quences sur l’emploi local et non dĂ©localisable, sur les artistes, les techniciens et les emplois associatifs ?

Les Ă©lu.es Ă©cologistes s’inquiĂštent du danger que font peser ces choix budgĂ©taires sur les structures, les emplois et l’avenir du service public de la culture. Ils dĂ©noncent une vision idĂ©ologique libĂ©rale qui livre les arts et la culture aux lois concurrentielles du marchĂ©, comme s’il s’agissait de marchandise quelconque. Cette vision ignore la plus value du rayonnement culturel et artistique partout sur nos territoires, qui contribue aux dynamiques d’émancipation, d’éducation, de vivre- ensemble et de dĂ©mocratie. Nous appelons le conseil dĂ©partemental Ă  reconsidĂ©rer ses choix.

« C’est une aberration de faire des Ă©conomies sur la Culture et le Sport. »

Signataires :

  • Katia Bourdin, conseillĂšre rĂ©gionale
  • StĂ©phane Trifiletti, conseiller rĂ©gional
  • Jean-Marc Soubeste, conseiller dĂ©partemental
  • Marion Pichot, conseillĂšre dĂ©partementale
  • Eric Pasquier, conseiller municipal Ville de La Rochelle
  • OcĂ©ane Mariel, conseillĂšre d'agglomĂ©ration de La Rochelle

© 2024 - Tribune par Katia Bourdin et d'autres signataires

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